Poèmes

Liii

par Jean Ogier de Gombauld

Quand je la vois briller sous un voile funeste,
Comme une autre
Diane ', au milieu de la nuit,
Quelle est mon aventure ? à quoi suis-je réduit ?
Je demeure confus, sans parole, et sans geste.

Vous à qui sa rigueur jamais rien ne conteste,
Vous en qui ma pensée et ma flamme reluit,
Allez, regards, soupirs, où l'Amour vous conduit :
Votre douce éloquence est tout ce qui me reste.

Mais quoi ? tous ses désirs n'aspirent qu'au tombeau.
Elle fuit la clarté du céleste flambeau,
Et la mort seulement à l'amour la convie.

Mon âme, il faut partir; fais ton dernier effort;
Puisqu'étant, comme elle est, si contraire à la vie,
On ne lui saurait plaire, à moins que d'être mort.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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