Poèmes

Les yeux

par Jean-Michel Bollet

Verts, bleus, marrons, noisette ou noirs,
Combien d’yeux s’ouvrent à l’aurore
Et se referment tous les soirs
Sur des pensées que l’âme explore ?

Les mères dans leurs nuits d’amour
Ont mis dans les yeux la lumière
Qui perce les beautés du jour
Dont l’une est la rose trémière.

A force d’avoir repassé
Les creux, les bosses de la terre,
Les yeux usés se sont lassés
Sans délaisser leur ministère.

Les étoiles dorment le jour
Qui s’enfuit puis elles demeurent
Eveillées au-dessus des tours :
Qui voudrait croire qu’elles meurent ?

Le regard, jamais, ne s’éteint
Et quand l’intérieur devient terne
Sa lumière éclatante atteint
Le cœur fermé au monde externe.

Verts, bleus, marron, noisette ou noirs,
Tous les yeux s’ouvrent à l’aurore
Et se ferment au dernier soir
Pour voir toujours et voir encore.

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