Poèmes

Les pêcheurs

par Jean-Michel Bollet

A la vue d’un héron plongeant son bec dans l’eau
Frissonnent les poissons d’argent près du barrage
Et pendant qu’un pêcheur assis contre un bouleau
Tire sur son fil blanc entré dans ce tableau
Avec un noir nuage annonçant un orage
Et que paît un bovin blond dans le pâturage
Frissonnent les poissons d’argent près du barrage
A la vue d’un héron plongeant son bec dans l’eau.

Puisqu’est indifférent au héron le pêcheur
Occupé seulement à prendre ce qui nage
Il ne comprend pas que l’autre est un empêcheur
D’échassier à laisser les pieds dans la fraîcheur
Car ce drôle d’homme pour une heure emménage
Non pas pour procéder à un alevinage
Occupé seulement à prendre ce qui nage
Puisqu’est indifférent au héron le pêcheur.

De coups brefs, le long le bec, le long cou de l’oiseau
Fendent l’eau pour sortir sans échec leur capture
Alors que le pêcheur regarde dans son seau
Quelque menu fretin réuni en réseau
Qui ne constituera qu’un peu de nourriture
Et à mesure qu’il sent sa déconfiture
Fendent l’eau pour sortir sans échec leur capture
De coups brefs, le long bec, le long cou de l’oiseau.

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