Les dimanches, les bois sont aux vêpres.
Dansera-t-on sous les hêtres ?
Je ne sais...
Qu'est-ce que je sais ?
Une feuille tombe de la croisée...
C'est tout ce que je sais...
L'église.
On chante.
Une poule.
La paysanne a chanté, c'est la fête.
Le vent dans l'azur se roule.
Dansera-t-on sous les hêtres ?
Je ne sais pas.
Je ne sais.
Mon cœur est triste et doux.
Dansera-t-on sous les hêtres ?
Mais tu sais bien que, les dimanches, les bois sont aux
vêpres.
Penser cela, est-ce être poète ?
Je ne sais pas.
Qu'est-ce que je sais ?
Est-ce que je vis ?
Est-ce que je rêve ?
Ohl ce soleil et ce bon, doux, triste chien...
Et la petite paysanne
à qui j'ai dit : vous chantez bien...
Dansera-t-elle sous les hêtres ?
Je voudrais être, voudrais être celui qui lentement laisse tomber, comme un arbre ses baies, sa tristesse pareille, sa tristesse pareille aux bois qui sont aux vêpres.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012