Dans le lit vaste et dévasté
J'ouvre les yeux près d'elle;
Je l'effleure: un songe infidèle
L'embrasse à mon côté.
Une lueur tranchante et mince Échancre mon plafond.
Très loin, sur le pavé profond.
J'entends un seau qui grince.
Dans le silencieux automne
D'un jour mol et soyeux,
Je t'écoute en fermant les yeux,
Voisine monotone.
Ces gammes de tes doigts hardis,
C'était déjà des gammes
Quand n'étaient pas encor des dames
Mes cousines, jadis;
Et qu'aux toits noirs de la
Rafette,
Où grince un fer changeant,
Les abeilles d'or et d'argent
Mettaient l'aurore en fête.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012