Poèmes

Le Surveillant du Camp

par Henri Michaux

Henri Michaux

«
Cependant qu'ils sont livrés au dernier supplice, je fais du trapèze.
Pourquoi?
Je ne sais.
Une exubérance tournante, une exaltation, la joie enfin fait que je ne puis supporter mon cœur dans ma poitrine, sa caresse comme un toucher nouveau, tandis qu'il bat à coups
profonds, comme médités, qui me tiennent alerté et sans souffle sous la menace.

«
Et je tourne et tourne infatigable autour de la barre, faisant comme je peux avec de pauvres moyens l'astre qui gravite imperturbable dans la nuit des siècles. »



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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