Tout en haut, bien plus haut que le sommet du mont
Se cache Satan, le démon
Au cœur d’un nuage blanc où se trouve un ange
A ses côtés, vivant sans se douter de rien
Qui, le soir, enlève sa lange
D’un mouvement aérien
Et qui prie en chantant que la nuit est jolie
Après le jour et sa folie,
Sa rumeur et ses bruits, son agitation
Qui secouent les déserts, les mers et les montagnes
Provoquant l’irritation
De la paix calme des campagnes
Qui craignent la candeur des habitants du ciel
Ignorant le parfum du miel
Infecté par Satan et déposé à l’ange
Sous une aile blanche au moment où il s’endort
Quand, au matin, le lutin mange
Le sucre odorant de la mort.