Poèmes

Le Poste Désert

par Jean Mambrino

Une route attire les yeux au point de mire.

Toute route !
Mais celle-là qui part du cœur

et se perd dans les brumes proches, à venir,

aspirée par le grondement muet du gouffre,

le souffle au cœur, l'énorme souffle sans odeur,

je la connais avec ses arbres à contre-jour,

et les cris des oiseaux venus d'un autre monde.

Quels cris?
On n'entend crisser que les corps qui

souffrent (baignés d'un soleil noir qui monte à contre-jour).
Un seul poste désert, quand la route est coupée.
I.a voix du fond répond : le creux en toi te sonde.
Maintenant, dans ton cœur, où le temps s'esi vidé.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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