Poèmes

Le peuple

par Jean-Michel Bollet

Quand il est assoiffé, le peuple ouvre la bouche
Sans boire pour autant l’eau chaude de sa douche
Qui coule dans son dos juste avant qu’il se couche
Et il sera net pour que sa femme le touche.

Le peuple sait très bien que l’eau ne se boit guère
Sauf quand un Buzet manque au moment de la guerre
Et les conventions de jadis et naguère
Ne font pas crédit à un breuvage vulgaire.

Quand il est affamé, il mange de la viande,
Des darnes de saumon, des filets de limande
Appréciés par sa longue langue gourmande
Semblable à celle de la vache de Hollande.

Le peuple sait trier : jette navet, carotte
Incapables de lui faire une belle crotte
Et s’il veut parvenir à ce qu’il pète et rote,
Il associera vin, bœuf et sauce pleurote.

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top