Le verre de rhum en ce soir est sur la table
Et les souliers sous le sapin enguirlandé
Vont recevoir du Saint le cadeau commandé
Par l’enfant croyant au seul rêve véritable
C’est le matin se tient le verre imperturbable
Dont le contenu bu ne fut pas marchandé
Par Celui qui toute l’année est demandé
Après qu’il fut né dans une modeste étable
Les souliers sont gonflés de présents ravissants
Couverts de sucreries et d’une ou deux oranges
Qui décillent les yeux émerveillés des anges
Venant de se lever et tout attendrissants
S’exclament : il a eu froid et le verre est vide
Lui dont le sang rougit son visage livide.