Rien n'avait été nettoyé
L'azur était sale
Et l'heure rabougrie
Tout paraissait intact
De la veille au soir
Laissé tel quel
Fatigué aigri poussiéreux
La rue au visage terne
Avait cette nostalgie de vieux
Qui ravive l'enfance
Comme une photo jaunie
Des regards épuisés rasaient les murs
Pathétiques abandonnés
Un sceau un balai une serpillière
On cherchait vainement de l'huile de coude
Un réveil matin sonnait le glas
En vain
Reproduisant nos vies à l'identique
Les yeux levés vers un écran géant
Ont attendait frénétiquement peau frissonnante
Cette vieille peur gauloise
Un jour le ciel nous tomberait sur la tête
Pourtant
Un doigt pointait vers l'essentiel
Là bas entre le ciel et l'horizon
La lumière.
2010-12