Poèmes

Le cent unième poème du bonheur

par Marcel Faure

Le soleil brûle, l'air pèse, la terre est chaude
Sur le muet silex de midi.
À l'ombre des volets la chambre s'acclimate.
Qui chanta le premier ? Qu'importe ! On a chanté.

On divague, on se sent aux lèvres un baiser,
Si près d'elle, étendue à mes pieds et frileuse,
Draperie ondulante ou le soleil se plante.
Oh ! Aimes-tu ce jour autant que moi je l'aime.

Souvent ma rêverie errante fait un choix.
Lloydia, debout au seuil que la vigne décore.
Les peupliers au loin s'en vont comme un ruban.
On savoure à longs traits l'immense après midi.

Un oiseau nage dans le ciel.
Alors tout s'avivant sous les lueurs décrues,
La paisible maison respire au jour qui baisse.
Puis plus rien qu'un arbre qui penche.

2010-12

Extrait de: 
Poèmes improbables Centon d'après "les cents poèmes du bonheur" Ed. Omnibus

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