Du bon monde a profité de son ombre
Qu’il étendait surtout sur les aïeux
Ebaubis par de vert les camaïeux
Dont aucun n’a pu recenser le nombre
Cette dernière année il se sent vieux
Et même un dos fin sur son tronc l’encombre
Puis son désir de vivre à ses pieds sombre
Et il est à préparer ses adieux
Ses feuilles sont tombées sa cime est nue
La première à subir l’hiver cruel
Et bientôt sa silhouette menue
Ne pourra se battre en loyal duel
Avec l’ogre en visite inamicale
Qui entre tous ses amis s’intercale.