La soif se plaît infiniment
A me donner beaucoup à boire :
De l’eau, du lait, du vin de Loire
Et ce n’est pas un boniment.
Je ne fus pris au dépourvu
Qu’en séjournant sur la Grande Ourse
Et je priai « mon dieu pourvu
Qu’il y coule une fraîche source… »
En marchant jusqu’au pied d’un mont
Je vis une langue de lave
Me narguant et je dis à mon
Rêve de descendre à la cave.
Ainsi, je m’éveillai parmi
Mille bouteilles de Bourgogne ;
La soif, mon amie, leur permit
D’embellir ma trop moche trogne.