Poèmes

La même peau

par Jean-Michel Bollet

La descente attend que se présente la pente
Et la terre s’arrête où commence la mer ;
Le toit vacille si brandouille la charpente
Et quand manque le sucre, on mange de l’amer.

Le vin étant tiré et bu reste l’eau claire ;
Quand le cheval est las, on le fait reposer
Et quand le jour s’éteint, la lune jaune éclaire
La nuit qui mendie le plaisir de s’exposer.

Après être brûlée, la bûche est une cendre
Et ses habits ôtés, l’humain se trouve nu
Aussi nu que le singe, une girafe, un sandre

Et de le savoir, il n’en est pas revenu ;
Vivre et mourir, c’est Dieu qui l’a voulu : d’accord
Mais avoir comme eux la même peau sur le corps !

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