Au village, sans prétention
J'ai mauvaise réputation.
Qu' je m' démène, ou qu' je reste coi
Je pass' pour un je ne sais quoi,
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon ch'min de petit bonhomme,
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux.
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux.
Tout le monde médit de moi.
Sauf les muets, ça va de soi.
Le jour du
Quatorze
Juillet,
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux.
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux.
Tout
P monde me montre du doigt.
Sauf les manchots, ça va de soi.
Quand j' croise un voleur malchanceux
Poursuivi par un cul-terreux,
J'lanc' la patt' et pourquoi le taire,
Le cul-terreux s' retrouv' par terre.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En laissant courir les voleurs de pommes.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux.
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux.
Tout le monde se rue sur moi,
Sauf les culs-d'-jatte, ça va de soi.
Pas besoin d'être
Jérémie
Pour d'viner
P sort qui m'est promis,
S'ils trouv'nt une corde à leur goût,
Ils me la passeront au cou.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En suivant les ch'mins qui n' mèn'nt pas à
Rome.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux.
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux.
Tout
P mond' viendra me voir pendu,
Sauf les aveugl's, bien entendu.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012