Dans le bois des enfants perdus où l'on n'entend pas de prières nous jouons au « cheval fondu » aux « quatre coins » dans la clairière, nous cherchons
Dieu.
Tu cherches
Dieu, chacun cherche et s'ennuie.
La dame folle est sur son canapé.
Tant sont mouillés ces bandits alanguis !
De quoi son homme était-il occupé ?
Tu cherches
Dieu comme on cherche fortuni heurtant du bec à l'azur de la lune ou de la main au rempart du bureau ... en pyjama sur le pont des bateaux ? nous cherchons
Dieu.
Kabir,
Hafiz,
Ram et
Tagor ** les moines du
Temple d'Angkor furent gens de
Sainte liesse.
Par
Dieu ! que
Jésus les connaisse !
Et les
Saints rabbins mes aïeux.
Ils cherchaient
Dieu.
Tournant, virant, atrabilaire — de
Dieu l'école buissonnière — dis-mo,, frère des gens perdus, assis sur un monceau de pierres serait-ce pas malentendu si ton âme reste en jachère ?
Hommes trop joyeux ou revêches dans vous-mêmes innovez la
Crèche pour récupérer l'innocence : vous aurez votre délivrance en trouvant
Dieu.
Frappez sur mon briquet
pour dénicher votre lumière
Mon
Seigneur ! quotidien et sitôt égaré.
L'habitude et l'ennui, l'orgue thuriféraire
les bavards qui jouent de votre nom au bilboquet
les monstres osmotiques, les diables camarades
brouillent sans se lasser vos empreintes en moi
ne pouvez-vous laisser au soleil de vos rades
mon trois-mâts et ses voiles dorées du
Saint-Esprit.
Vous, prêtres, pour enfants prêchez des gentillesses
recommandez en chaire la gaieté, la richesse !
« nous avons au
Sacré-Cœur l'Almanach
Gotha
et des échantillons du
Golgotha dans le
Bottin
qui n'a pas sa fleur artificielle et sa médaille ?
Que la mort noire de
Dieu s'en aille ! »
Seigneur ! clouez ma porte avec des planches
et fermez le portail en bas.
Enlevez-moi ce téléphone d'avalanche.
Je ne saurai rien d'ici-bas.
Ange du
Jugement prenez votre trompette
et que s'approchent de moi l'amour et le néant
quand vous n'entendrez plus le bruit de mes défaites
j'entendrai pour jamais celui de vos amans.
Gloire au
Père céleste au-dessus des monts
au-dessus des monts, au-dessus des mondes
Père du créé, créateur,
Perfection
dont la copie est l'humaine création.
A vous je confie cette méditation
il s'agit de savoir dans quels buts
nous sommes à côté des démons
Belzébuth
pourquoi il connut nos noms sur terre
et ce qu'on est venu y faire.
Dieu nous a mis ici par charité
pour nous faire participer à sa bonté
c'est beaucoup d'Honneur.
Il nous promet en partage
du mieux futur si l'on est sage
de pire en pire si nous courons
au lieu de recueillir son sang et son pardon.
Par tous les bouts nous tenons à
Dieu
avant la naissance après le dernier adieu
nous tenons à vous mon
Dieu.
Tout le reste n'est que foutaise
chercher l'argent, la gloire, chercher les aises.
Qui nous a mis là ? qui nous en tirera
ce n'est pas le voisin ni le gendarme
c'est
Dieu.
A lui nous devons tout
qu'on s'y prenne comme on voudra
il n'y a pas de doute pour celui qui n'est pas fou
à moins de croire qu'il n'y a rien du tout.
Mon
Dieu nous
Vous devons tout.
Or il nous a tracé le chemin
qui peut faire de nous des saints,
il l'a dit dans les Évangiles et dans les commandements.
Voilà ce qu'il faut pour être mon enfant.
S'il l'a dit c'est que c'est important.
Et en effet qu'y a-t-il de plus grave
que d'éviter l'Enfer, son supplice et sa cave
puisqu'il est éternel et la terre est passage
qu'y a-t-il de plus gentil
que de vivre avec
Toi dans ton beau
Paradis.
Et si cela est ce qu'il y a de plus grave
c'est donc le sens de la vie que tu as vu.
Le sens de la vie c'est la mort
la mort et la qualité de ton sort.
Il faudrait y penser plus souvent
et ne pas vivre à l'évent
comme font la plupart des gens.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017