Allez, enfants de nos entrailles, nos enfants
A tous qui souffririons de vous savoir trop braves
Ou pas assez, allez, vaincus ou triomphants,
Et revenez ou mourez...
Tels sont, fiers et graves,
Nos accents, pourtant doux, si doux qu'on va pleurer
Puisqu'on vous aime mieux que soi-même — mais vive
La
France encore mieux, puisque, sans plus errer.
Il faut mourir ou revenir, proie ou convive !
Revenir ou mourir, cadavre ou revenant.
Cadavre saint, revenant pire qu'un cadavre "
En raison des chers torts et revenant planant *
Comme des torts sur un cœur tendre que l'on navre c.
S'en revenant estropiés ou bien en point
Sous le drapeau troué, parbleu ! de mille balles.
Ou, nom de
Dieu ! pris et repris à coups de poing !...
Ô nos enfants, ô mes enfants ! — ear tu t'emballes,
Pauvre vieux cœur pourtant si vieux, si dégoûté
De tout, hormis de cette éternelle
Patrie.
Quoi !
Liberté ? Égalité ?
Fraternité ?
Non ! pas possible !...
Enfin, enfants de la
Patrie,
Allez, — et tâchez donc de sauver la
Patrie !
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012