est sur le point d'éclore et de mourir
là-bas fleurit aussi une rose d'encre sur le papier des jours
je n'ai nul souci que cet abîme sous chacun de mes pas dit l'errante
là-bas loin derrière elle
la mémoire hérisse les décombres
heureux dit l'errante aux nuages qu'il fasse aussi sombre sur la terre
ainsi ne sommes-nous pas aveugles de trop de vérité
et elle ôte le masque des formes du visage
loin devant elle le monde
accède au monde
par ses propres moyens
ainsi le monde me contient
et ne me contient pas dit l'errante
ainsi chaque être est son propre lieu
et le séjour des pierres n'est autre que le feu
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012