A la lisière du champ un homme se promène,
il porte une chemise raide et glacée
et sa vue merveilleuse
lui fait lire trois heures au lointain clocher
et déjà dans le cour d’école
le maître à la barbe pointue
instruit les enfants dans le faux crépuscule,
il les fait regarder
par un carreau de verre fumé
sur quoi leurs doigts tachés d’encre violette
laissent des empreintes courbes et fines
Dans les volières s’endorment les bêtes
et sur les grand-routes assombries
les cavaliers maîtrisent leurs montures ;
dans les villes on éclaire les banques où sont des jeunes filles
émues et blanches aux grands guichets.
Poème publié et mis à jour le: 28 June 2019