Bien qu'en ton lict tu tiennes garnison,
Et que tu sois d'un long mal assiégée,
Que de ton mal soit ma vie affligée,
Si attend elle en toy sa guerison.
Elle t'a fait de mon cœur livraison,
Et au profond de ton object plongée,
Ne désire estre, ou courte, ou prolongée,
Que par la tienne, et à mesme raison.
Nourrir dans moy ceste passion sombre,
Est-ce un
Amour, ou bien d'un
Amour l'Umbre ?
Venus s'en mocque, et
Cupidon s'en rit.
Je fay pour toy sonnets, rondeaux, balades,
En peu de mots, nous sommes deux malades,
Tu l'es du corps, je le suis de l'esprit.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012