Bouche que j'aime tant, bouche de corail fin,
Bouche que mille, et mille, et mille fois je baise,
Pour tromper ma douleur, moins toutefois s'apaise
Le feu qui dans mes os me consomme sans fin.
J'imprime en vous baisant, sur vos lèvres, le fin
De mes
Amours,
Maîtresse, ains de ma chaude braise
Et prodigue de moi, me perdant à mon aise,
J'évapore à doux traits mon âme en votre fin.
Mais soudain qu'elle s'est dedans vous envolée,
Tout aussitôt la vôtre en moi prend sa
volée,
Ainsi je suis en vous et vous êtes en moi.
Baiser qui de nos mains tiens la clef et la porte,
O qu'heureux je serai si par toi je rapporte
Ce qui donne en
Amour, je n'ose dire quoi.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012