Poèmes

Ils étaient deux

par Maria Zaki et Jacques Herman

Ils étaient deux
Tranquillement assis
Au bord de la rivière
Les mains unies
Et les pieds effleurant
La surface de l’eau
(M.Z.)

Ni d’ici
Ni d’ailleurs
Rien n’était attendu
Et le soleil lui-même
Semblait oublier
De leur donner l’heure
(J.H.)

Le monde autour d’eux
Paraissait superflu
Soudain une forme
Au loin nous apparut
Nous inquiétant un peu
(M.Z.)

Nous aurions bien voulu
Leur tendre la main
Les tirer comme on peut
Mais ils se regardaient
Dans les yeux
Et n’y voyaient
Que des gouttes d’amour
(J.H.)

Rien au monde ne pouvait
Venir trouer le jour
Ni fissurer le fragile bonheur
Qui rend un peu fou
(J.H.)

Pas même la forme
Qui se révéla
En s’approchant de nous
(M.Z.)
N’être que la barque
D’un vieux pêcheur
À moitié saoul
(J.H.)

Extrait de: 
Les Signes de l’absence (Poésie entrecroisée, Aga-L’Harmattan, 2018)

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