Il court sur un rythme haletant
Sans qu’un instant son pas s’arrête
Car il dit qu’il n’a pas le temps
D’extraire de la raie l’arête.
Donc il arrive à septante ans
Et file sur un fil de crête
Puis défile car c’est tentant
En tête et pour l’an neuf s’apprête
Comment peut-on devenir vieux
Et conserver une jeunesse
Qui provoque des envieux
Aux jambes sans plus de finesse.
Il n’y a pas de sale temps
Dit-il et je garde la forme
Comme la mer qui sale tant
Que personne ne la réforme.