Poèmes

Héllène

par Jean-Michel Bollet

En ce temps-là, fille, déesse belle Hélène,
De Zeus et de Léda, tu fascinais les Grecs
Et ta mythologie faisant fi des échecs
Conduira ta peuplade à s’appeler Hellène

Qui développera la culture et les Arts,
La philosophie et une « attitude » libre
Dans le tacite but de tenir l’équilibre
Entre l’aile de l’aigle et la queue des lézards.

Bien des moutons, depuis, furent tondus, leur laine
Servit aux édredons et on prit au bovin
Le lait de sa mamelle et ont fit le beau vin
Issu des raisins dont les grains corsent l’haleine…

Depuis mille et mille ans, que l’histoire est vilaine !
L’objet a supplanté le nid douillet de crins,
Les bas instincts flattés sont par la pensée craints
Et le vent divin ne souffle plus sur la plaine.

Depuis mille et mille ans, ça pille et ça s’engraisse
En arasant les monts, en saignant les cochons ;
Les gros, les maigrichons accourent chez Fauchon
Pendant qu’Olympe voit mourir sans faim la Grèce.

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