Poèmes

Hallali Mystique

par Stanislas Rodanski

En moi meurt le monde

Lente retraite des flux de lumière

Qui découvre les plaines nacrées de la nuit

Quel lait scintille au sein d'une vierge

Quelles roses frémissantes aux deux de mon

crépuscule
Passez belles fleurs du soir

Jardins périlleux pièges trop suaves pour le voyageur
Au nom de mon
Amour s'enfuiront les visions d'amour
Au nom de mon angoisse faiblira la peur
Rictus trop humain aux lèvres d'un fantôme
Errant oublié dans nos prisons familières
Musique verte des infernales alarmes
Je chemine dans les mondes intermédiaires
Mon désir parfois éclate en fanfare au cœur du mystère
Pressée par une mortelle nécessité
Mon âme se glace
Ange du désespoir qui clame
Et n'a pas de mots pour appeler le
Verbe
La conjuration où vibre l'univers
Nom saint qui défie la parole !
Et l'homme abattu étreint la terre de ses douleurs
Mon île dérivante où pleure un roi de
Thulé
Les colonnes du monde jamais ne se briseront
Je suis hanté d'une nostalgie profonde
O sœur du pays des mers
Un regret très vieux baigne tes yeux
Etrange éclat où se reconnaît ma souffrance :
Mon aimant mon amie je dois encore partir
Où es-tu ?



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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