Hé, dis, mon gars, excuse-moi,
Tu viens de me coincer trois doigts ;
Eddie, gaga, excuse-toi
Et rends-moi ce que tu me dois.
Quand tu me marchas sur les pieds
Je devins tout estropié ;
Depuis tu es à m’épier
Jusqu’à ce que j’aie expié.
Excuse-moi, dis donc, mon gars :
Veux-tu constater les dégâts ?
Vois mes mains après mes nougats…
A-t-on fait ça aux Fellagas ?
Je voudrais que tu reconnaisses
Que si dieu voulut que tu naisses
C’était pour que ton droit d’aînesse
Ne s’appuie pas sur ta jeunesse.
Vois-tu, petit, j’ai la stature
Du grand donné par la nature
Et quand on est une rature
On lutte avec une armature.
Mon garçon, en mon nom, pardon
De t’offrir ce bon double don :
Une effeuillaison de chardon
Et mon front dans ton rond bidon.