Pirogue de bois exotique
effilée comme un poisson-scie,
mon esprit tintamarre
pièce de carnaval hésitant
souvent tordu des avulsions,
s'inonde des peurs sales...
Rempli de boue et moûts
à courir bondir comme sot
liquide répandant son huile
blessé hier pétri aujourd'hui
le sac plein à perte de souffle
sans repos en constante croisière,
s'embarrasse embrasse étreint...
Malheureux comme pierre
mené par ce leurre
il voudrait le lait le beurre
et déchausser sa misère
Mais la vague s'éternisera
la nuit revient tout le temps
jamais elle n'épuisera
sa longue plainte sans fin
Extrait de:
Cri ou bonheur du Jour même