Poèmes

Du matin au matin

par Jean-Michel Bollet

En s’approchant de l’horizon rosé,
Le front vermillon du soleil flamboie
Avant de partir pour se reposer,
Ereinté, fourbu mais avec la joie
D’avoir brillé et un brin nécrosé,
Le front vermillon du soleil flamboie
En s’approchant de l’horizon rosé.

Dans son long voile tissé par les âges,
Piqué de cristaux blancs étincelants,
La nuit rend honneurs, en guise d’hommage,
Aux cieux tout puissants, aux cieux insolents
Qu’elle couvre de son total ombrage
Piqué de cristaux blancs étincelants
Dans son long voile tissé par les âges.

Ô nuit d’encre noire impossible à croire,
Tu montes, le soir, quand s’éteint le jour
Pour ensommeiller, en court purgatoire
Montagne, ville, campagne, mer, bourg
Sans leur laisser la moindre échappatoire,
Tu montes, le soir, quand s’éteint le jour,
Ô nuit d’encre noire impossible à croire.

Quand le matin frais naît dans la lumière,
Apparaît l’aurore avec la rosée,
Goutte d’eau perlée venue la première
Qu’un mystère aux doigts de fée a posée
Dans les prés et sur la rose trémière
Apparaît l’aurore avec la rosée
Quand le matin frais naît dans la lumière.

D’un beau soleil rond né de l’horizon
Du sang a giclé sur la bonne joue
D’un marin en proue d’un bateau-prison
Et sur l’aile bleue d’un oiseau qui joue
Entre les rayons du brûlant tison
Du sang a giclé sur la bonne joue
D’un beau soleil rond né de l’horizon.

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