Poèmes

Du jour à l'an

par Jean-Michel Bollet

Le dimanche se vêt aussi mal qu’en semaine
En ne sachant pas bien où sa vacance mène ;
Moi, je m’habille d’un rien lundi et jeudi
En fin d’après-midi : c’est tout ce que je dis.

Le janvier, glacé, doit envier octobre
Quand, effacé, mars a l’attitude assez sobre ;
Moi, j’aime un juin bien plus fin que le grossier août
Qui réchauffe avec soin ma peau douce de roux.

L’Amérique en cinquante était effervescente ;
L’Angleterre a gagné la décennie soixante ;
Je devins un mauvais chanteur en quatre-vingt
Et en deux mille, un peu de mon talent revint.

Les jours, les mois, les ans n’étant jamais les mêmes,
Je désire choisir et lui dire « tu m’aimes ?»
A celui qui sera là pour moi à Noël
Qui me gâte autant que mon grand frère Joël.

Ce soir, j’avoue que je ne sais plus trop la date
A laquelle Abdel m’a fait goûter une datte
Mais je sais que le dix juillet septante neuf
Est sorti de son œuf un beau bébé tout neuf.

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