Que pèse ceux qui contemplent
par la serrure de la journée
un morceau azur
la vie du pissenlit, une renoncule...
après la pluie, la nuée
Que compte au milieu de ces temples
dressés aux ors
à la machine qui pense
les ravis dessinant des feuilles
leurs nervures
Que vaut l'idiote
qui siffle en l'air
assise parterre
sans prébende
dans leur Grand Marché aux ordures
.et QUI pour dire la vie
comme elle dure
comme elle nage
vers sa source nue
fluide ingénue...
-
{Refrain:} Soyons confiant alors
au moment de la porte ouverte
de ce ciel léger,
blanche offerte
Rien ici n'aura
visage à regretter
-
La maison goûte
des pluies dernières
un peu transie sous la toiture
de la lumière grise
plein sur les murs
Au loin
comme une lumière
jaunies par la brume l'hiver
trimbalée au bout du vent
Aux yeux
agrandi la trace étoilée
des espoirs matinaux
un jardin tout en connivence
déroulant ses spirales à l'infini...
-
{Refrain:} Soyons confiant alors
Quelques traces
empreintes des pas
jours douloureux
et quelques rires
le soleil des pluies
quelques folles neiges
les peurs de lendemain
les maigres espoirs
Dire la Vie
par jacques ceaux