Les yeux de l'infini cette nuit étaient bleus,
Mi-fermés, et versant aux nids déjà frileux
Le rêve gazouilleur des nuits " tièdes encore
Et les derniers vents de l'été, berceau * sonore,
Sur le ciel clair charmaient ces sommeils f délicats.
L'aurore est rouge d'incendie et de dégâts
Comme un champ de bataille aux milliers d'agonies.
Un lin pâle a bandé les étoiles ternies
Et la rosée est si comparable à des pleurs
Que c'est des pleurs issus de mille yeux de douleurs
D'encor tantôt et de bientôt, s'il faut en croire
Le présage d'un horizon de moire noire
Et blanche sur lequel l'affreux rouge auroral...
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012