Beauté première, admirable ornement,
Vie, clarté, nourriture du monde,
Père
Apollon, dont la sainte faconde
A enyvré mon jeune entendement,
Soit qu'esclairer tu voyses promtement
L'autre moytié de cette terre ronde :
Soit que laver veuilles ta teste blonde
Au grand poly du liquide élément :
Tardes tes pas, et tes heures encore
(Vierges qui ont l'aile au vol tous-jours preste)
Arreste au point de ma fortune heureuse :
Ce temps pendant que celle qui honore
La terre, autant que toy le ciel, me preste
La main privée, et l'oreille piteuse.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012