Poèmes

D'une Dame, a un Importun

par Clément Marot

Tant seulement ton repos je désire,
T'avertissant (puisqu'il faut le te dire)
Que je ne suis disposée à t'aimer :
Si pour cueillir tu veux doneques semer,
Trouve autre champ, et du mien te retire.

Bref, si ton cœur plus à ce chemin tire,
II.ne fera que augmenter son martyre,
Car je ne veux serviteur te nommer
Tant seulement.

Tu peux donc bien autre maîtresse élire :
Que plût à
Dieu qu'en mon cœur pusses lire,
Là où
Amour ne t'a su imprimer!
Et m'ébahis (sans rien désestimer)
Comment j'ai pris la peine de t'écrire

Tant seulement.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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