Par alliance ai acquis une
Sœur,
Qui en beauté, en grâce et en douceur
Entre un millier ne trouve sa pareille :
Aussi mon cœur à l'aimer s'appareille,
Mais d'être aimé ne se tient pas bien seur.
Las, elle m'a navré de grand vigueur,
Non d'un couteau, ne par haine ou rigueur,
Mais d'un baiser de sa bouche vermeille,
Par alliance.
Cil qui la voit, jouit d'un très haut heur :
Plus heureux est, qui parle à sa hauteur,
Et plus heureux, à qui prête l'oreille.
Bien heureux donc devrait être à merveille
Qui en amours serait son serviteur
Par alliance.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012