Poèmes

Chose Ayant des Noms

par Malika Assimi

Au coucher de la lune

je suis née

L'aube se penchait sur l'univers

et la poitrine de la nuit

déchirait de rage sa tunique

Les parents pauvres se sont assis

sur le seuil de la terre de
Dieu

Les oiseaux du paradis ont alors chanté

La branche éternelle s'est inclinée

a ombragé cette terre

puis s'est couverte

de soie

et d'églantines

Le jour de ma naissance

je fus foudroyée

La montagne
Tor est apparue

et derrière elle les prodiges de la lumière

et le visage de
Dieu

J'ai entendu la voix grandiose murmurer :

créature de la terre

va vers l'étang et l'eau

vers le bleu dans l'œil du phénix

et tu trouveras l'homme ployant

sous le fardeau de la terre

Ne t'attriste pas

Dans ta main droite

il y aura les nuages

et dans ta gauche

la glèbe

Ne sois pas avare d'eau

car la terre est à l'abandon

Dieu m'a parlé

avant le lever du soleil

Les branches ont fondu en larmes

et le monde s'abandonnait toujours au péché

«
Prie ô fille de la brise et des tempêtes

Ta prière rafraîchira les tourmentés de la géhenne

soulagera les affligés en cet univers »

J'ai prié

le malheur ne s'est pas dissipé

et
Sa vaste miséricorde n'est pas descendue

sur ce monde d'infortune

Chaque fois que je veux prier

je dois combattre ceux qui s'emparent du mihrab

et postent des gardiens devant les mosquées

Mes prières n'ont pas purifié l'univers

mais je continue à prier



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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