Au coucher de la lune
je suis née
L'aube se penchait sur l'univers
et la poitrine de la nuit
déchirait de rage sa tunique
Les parents pauvres se sont assis
sur le seuil de la terre de
Dieu
Les oiseaux du paradis ont alors chanté
La branche éternelle s'est inclinée
a ombragé cette terre
puis s'est couverte
de soie
et d'églantines
Le jour de ma naissance
je fus foudroyée
La montagne
Tor est apparue
et derrière elle les prodiges de la lumière
et le visage de
Dieu
J'ai entendu la voix grandiose murmurer :
créature de la terre
va vers l'étang et l'eau
vers le bleu dans l'œil du phénix
et tu trouveras l'homme ployant
sous le fardeau de la terre
Ne t'attriste pas
Dans ta main droite
il y aura les nuages
et dans ta gauche
la glèbe
Ne sois pas avare d'eau
car la terre est à l'abandon
Dieu m'a parlé
avant le lever du soleil
Les branches ont fondu en larmes
et le monde s'abandonnait toujours au péché
«
Prie ô fille de la brise et des tempêtes
Ta prière rafraîchira les tourmentés de la géhenne
soulagera les affligés en cet univers »
J'ai prié
le malheur ne s'est pas dissipé
et
Sa vaste miséricorde n'est pas descendue
sur ce monde d'infortune
Chaque fois que je veux prier
je dois combattre ceux qui s'emparent du mihrab
et postent des gardiens devant les mosquées
Mes prières n'ont pas purifié l'univers
mais je continue à prier
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012