Secourez-moi, ma
Dame par amours,
Ou autrement la
Mort me vient quérir.
Autre que vous ne peut donner secours
A mon las cœur, lequel s'en va mourir.
Hélas, hélas, veuillez donc secourir
Celui qui vit pour vous en grand détresse,
Car de son cœur vous êtes la maîtresse.
Si par aimer, et souffrir nuits et jours,
L'ami dessert ce qu'il vient requérir,
Dites pourquoi faites si longs séjours
A me donner ce que tant veux chérir?
O noble fleur, laisserez-vous périr
Votre servant, par faute de liesse ?
Je crois qu'en vous n'a point tant de rudesse.
Votre rigueur me fit plusieurs détours,
Quand au premier je vous vins requérir :
Mais
Bel
Accueil ' m'a fait d'assez bons tours,
En me laissant maint baiser conquérir,
Las, vos baisers ne me savent guérir,
Mais vont croissant l'ardent feu qui me presse :
Jouissance est ma médecine expresse.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012