Le monde est une aube contrariée
Le silence sort ses griffes
Le rêve
une soif déployée dans mon corps
Lourdes sont les chaînes
de plus en plus lourdes
L'horloge oublie
le temps passé
le présent
dans le futur
Le futur n'advient pas
Le passé n'a pas été
Le présent n'est qu'ivresse
L'horloge oublie
sonne follement
jusqu'à se détraquer
Les livres ont des yeux stupides
les yeux d'une histoire mensongère
écrite avec des mains
tremblant dans les chaînes
Poussière de * oublié
Cicatrices de la mémoire
hantée par l'aube et la naissance
L'origine du monde est eau
feu
herbe
seins d'un dieu désespéré
qui s'est assoupi en plein vacarme
de la genèse
et ne s'est plus réveillé
a failli envers les bienfaiteurs
et les pécheurs
L'origine du monde est feu, feu
et il périra par le feu
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012