Poèmes

Cévenols

par Jean-Michel Bollet

Nomma Jules César Cevenna les Cévennes
Au massif imposant couvert de châtaigniers
Dont par le Cévenol le fruit sans barguigner
Est mangé pour que son sang ravisse ses veines

Il se rend souvent dans le Gévaudan à Mende
Où il entame la tomme après le manoul
Accompagnée d’un vin sans gain rouge picpoul
En étant vigilant devant l’amère amende.

Si la châtaigne est la maîtresse gastronome
En farine riche ou en crème de marron
Elle aurait plu peut-être au poète Varron
Ou été la chanson d’un trouvère astronome

Dans cette France où se dresse le mont Lozère
Les traditions sont les sœurs adorées des us
Et des coutumes qui marinent dans des jus
Exprimés par des mains veinées par la misère

Le passé tacheté au fil du temps de peine
N’a pas empêché ces gens francs ces paysans
De vivre humblement sans être des courtisans
Que la reine et le roi dans leur cour voient à peine.

Par leur bouche entrèrent des mets, des boissons fortes
Qu’avec des chants ils ont ressortis pour conter
Lors des veillées la joie de n’avoir pu compter
Toutes les amitiés qui ont franchi leurs portes.

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top