C'était affreux ce pauvre petit veau qu'on traînait tout à l'heure à l'abattoir et qui résistait,
et qui essayait de lécher la pluie
sur les murs gris de la petite ville triste.
O mon
Dieu!
Il avait l'air si doux
et si bon, lui qui était l'ami des chemins en houx.
Ô mon
Dieu!
Vous qui êtes si bon,
dites qu'il y aura pour nous tous un pardon
— et qu'un jour, dans le
Ciel en or, il n'y aura plus de jolis petits veaux qu'on tuera,
et, qu'au contraire, devenus meilleurs,
sur leurs petites cornes nous mettrons des fleurs.
Ô mon
Dieu!
Faites que le petit veau
ne souffre pas trop en sentant entrer le couteau...
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012