Le printemps est désert.
Un fossé de velours assombri
rampe à mes côtés
sans se mirer.
Les seules à briller
sont ces fleurs jaunes.
Mon ombre me porte
comme un violon
dans sa boîte noire.
Tout ce que je voudrais dire
reluit hors de portée
comme l’argenterie
chez l’usurier.
Poème publié et mis à jour le: 16 September 2022