Gelée blanche
Les folles fioles
Le frêne de fer
L’arbre à sonnette
Ses pores de sueur
Cheveux gâchés
Du lac cendré
On entend l’autoroute aux fins fonds des marais.
Caneton à neige
Convecteur à poussée
Les pingouins refendent
La renarde détruit
Ses territoires bourrés
On entend l’autoroute au fond des maraillages.
Le son des liants
Les kystes du camp
Inquiétante avallon
Là-bas à haute tension
Les barrières à cressons
On entend l’autoroute aux fins fonds des marais.
Le brouillard duveteux
Les eaux bleues enrouillées
Sol disparu dans la clim’
Transmissions de belles poires
L’ulcèreux rembourré
Une langourie de souches
Faut-il renoncer à Bérénice au long cou ?
On entend bramer au fond des marcassins.
Au sujet de Manougier Léo
A Propos
Léo Manougier a mené des études d’architecture, de droit et de sciences religieuses à Vannes, Paris et Londres, travaillé quelques temps en usine avant
d’entrer comme juriste dans une multinationale puis à l’université. Membre de l’Ouvroir de Droit Potentiel (Oudropo.com), un atelier de création juridico-littéraire s’appuyant sur des contraintes, Léo Manougier partage son temps entre son appartement de la gare du Nord et une maison forestière.
Poème publié et mis à jour le: 11 April 2021