Apprendre par Coppée que les oiseaux se cachent
Pour mourir c’est donc à l’écrivain d’informer
Le peuple qui ne sait pas que les chiens s’attachent
A la laisse des gens qui va les déformer
Le pinson le pic-vert le merle et la mésange
Ne se montrent pas quand la mort monte vers eux
Mais ils savent qu’ils vont frôler l’aile d’un ange
Qui les bercera sans peur de leur bec véreux
Les beaux oiseaux voient que les sans ailes sont laids
Et que leur cadavre à leur cadavre ressemble
Même à la vache qui déjà tarit son lait
Quand elle sent que sa solide jambe tremble
Les êtres humains sont tous aussi assez moches
Quand l’immobilité les saisit à jamais
Sans qu’elle ait besoin de voir au fond de leurs poches
Si vit une photo d’un proche qu’ils aimaient.
Poème publié et mis à jour le: 28 November 2018