Si comme l'Ascrean * dessouz la double
Sime,
J'avois plongé ma soif dans la
Pegaside eau :
Ou si le
Delien infus en mon cerveau,
Polissoit mes escris d'une songneuse lime.
Si j'estois du trouppeau dont on fait plus d'estime,
Je peindrais ton renom si parfait et si beau,
Que l'unique labeur du
Mausolé tombeau
N'esgalleroit en rien la beauté de ma rime.
J'escrirois tes beautez compagnes d'un sçavoir :
Je dirois les vertus qui te font apparoir, (Comme un lis sur les fleurs) l'ornement de cet âge.
Mais n'estant agité de si grave fureur,
Ains lentement esmu d'une
Pannique erreur,
J'appen a ton autel ce mien petit ouvrage.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012