Poèmes

À un Poète Ignorant

par Clément Marot

Qu'on mène aux champs ce coquardeau,
Lequel gâte (quand il compose)
Raison, mesure, texte et glose,
Soit en ballade ou en rondeau.

II n'a cervelle ne cerveau.
C'est pourquoi si haut crier j'ose : «
Qu'on mène aux champs ce coquardeau. »

S'il veut rien faire de nouveau,
Qu'il œuvre hardiment en prose (J'entends s'il en sait quelque chose) :
Car en rime ce n'est qu'un veau,
Qu'on mène aux champs.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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