Chante le silence à pied d'oeuvre du réel
Où se balbutie l'aurore de toutes causes -
Qui – aux lèvres à tenter – danse en bruits qui mêlent
Un arc-en-ciel – sans plus de prurit – à la chose
Mettre au vouloir la fin de représentation
Portant à l'infini de l'autre la musique
Dans le mètre à valoir pour toute décision
En sortant du petit nid de toute mimique
Car si la chose belle toujours émerveille
Ce n'est pas en voulant la prendre en possession -
Si cause n'est qui ne la scelle qu'en la veille
Où renaît le jour de s'y tendre en émotion
Et fendre la réalité dans tout instant
C'est l'entendre faire sauter l'indu du temps
Dans les paroles rendues à la fraternité
Sans attendre leurs rôles dans la cécité
Où se consomme en le consumant : pauvre excès
A plus de fin que celle arrêtée à ce monde -
On fera consoner l'ouvroir avec toute ronde
Où le fin silence à boire s'est déplacé
Ce sera mesure à toute fluctuation
Où perdus dans le futur : les moindres atomes
En misère perclus sans plus déflagration
Poindront en l'amour – ce qui retonne