Mon
Desprez, si je suis d'esprit pesant et sombre,
Si je suis
Taciturne, et songeard quelquesfois
Comme si un
Démon m'avoit humé la voix
Au trou
Trofonien * plein de nuage et d'ombre,
Sache que c'est le corps qui me geine, et m'encombre,
Et le travail oyseux où souvent tu me vois
M'a rendu solitaire à la ville et aux bois
Pour tousjours remirer le principe du nombre.
Les raiz de ma pensée autrefois écartez,
A voir objets divers, sont tellement artez
Et clos au
Pavillon où se loge ma fée,
Que je n'en sçauroy plus mon nuage briser
Ni fors à un seul point en tout le rond viser
Car bongré maugré moy toujours
L'UN
GUIDE
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012