Vos yeux ont l’éclat de ces astres lointains
Qui surveillent nos cœurs sous le porche des cieux.
Cet éclat émeraude vient percer, délicieux,
Votre bouche enivrante
Aux torrides parfums.
Vous me dîtes ce matin que ces lèvres charnelles,
Je n’arrive à le croire, qu’elles étaient tout à moi !
Elles sont rares les formules qui caressent mon émoi
Avec tant de douceur : mille mercis à ma Belle !
De me faire oublier les désastres lointains
Que seront, tôt ou tard, nos visages soucieux…
Votre éclat émeraude, jadis si délicieux,
Coulera sur vos rides.
Puis viendra notre fin.
Mais le jour où mes yeux cesseront de pleurer,
De toutes les victoires je n’aurai souvenir.
Ce jour là, seules vos larmes m’aideront à mourir
Caressant la mémoire de vos lèvres passées.
Stéphane Meuret
2003, Copyright