Je n'ai pas vu d'arbres ni d'herbe
Ni de ciel, sinon un seul pan.
Durant tout cet été superbe
Dont on me rebat le tympan.
Ah çà, m"aurait-on donc jeté
Dans un cachot trop mérité?
Non, je suis simplement malade.
Mais un malade dès l'abord
En plein large, à la débandade,
Délire, coma, pris pour mort " ;
Puis je redevins l'alité
Classique — à perpétuité?
Et ce n'est pas que je m'ennuie.
Au moins, dans l'asile où je suis.
Pas de soleil *, mais pas de pluie.
J'y vis au frais, au chaud, et puis
Des visiteurs assidûment
V charment mon isolement.
C'est toi d'abord, ô bien-aimée,
M'apportant avec ta gaité
Dorénavant douce', l'armée
Des victorieux procédés
Par quoi tu m'as toujours dompté.
Conseil juste, forte bonté d...
Et ne voilà-l-il pas encore,
Ô miracle renouvelé
De vingt ans passés, que j'implore f
Depuis lors, contrit, désolé.
Que la grâce entre et me sourit.
De
Notre-Seigneur
Jésus-Christ !
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012