Le bruit de ton aiguille et celui de ma plume
Sont le silence d'or dont on parla d'argent.
Ah ! cessons de nous plaindre, insensés que nous fûmes.
Et travaillons tranquillement au nez des gens !
Quant à souffrir, quant à mourir, c'est nos affaires
Ou plutôt celles des toc-tocs et des tic-tacs
De la pendule en garni dont la voix sévère
Voudrait persévérer à nous donner le trac
De mourir le premier ou le dernier.
Qu'importe,
Si l'on doit, ô mon
Dieu, se revoir à jamais ?
Qu'importe la pendule et notre vie, ô
Mort ?
Ce n'est plus nous que l'ennui de tant vivre effraye !
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012